J’ai passé un an sans boire d’alcool (et pourquoi je vais continuer)
1% better every day - DailyMax #170
Il y a exactement 365 jours, je me suis réveillée avec une résolution ferme et inébranlable : arrêter de boire de l'alcool. Difficile de dire pourquoi, mais j'avais l'intuition que cette fois serait différente.
Aujourd'hui, un an plus tard, je peux fièrement affirmer que mon intuition ne m'avait pas trompée. Je suis sobre depuis un an, et cette sobriété est devenue l'une de mes plus grandes fiertés. (voir les derniers rêves de ma bucket list)
Laissez-moi partager avec vous non pas les bienfaits évidents d'une vie sans alcool, mais plutôt mon parcours personnel, dans l'espoir que cela résonne chez certains d'entre vous.
Première cuite et vie de boites de nuit
Je me souviens clairement de ma première cuite à 18 ans, dans le sud de la France pendant l’été 2004. Comme beaucoup, je n'aimais pas l'alcool à mes débuts, et ma première expérience fut plutôt rude : une soirée arrosée à la Frozen Margarita qui s'est terminée sur un trottoir à 5 heures du matin. Pas très glorieux.
Cet été marquait la fin de ma vie de collégien sportif de haut niveau, sobre et sans tabac, et le début de sept années plongées dans le monde de la nuit, accompagnées d'alcool et de substances illicites.
Pendant les 7 ans qui ont suivit, ma consommation d'alcool fût alors hors de contrôle : chaque soir, c'était vin rosé, vodka, ou Jack Daniel's Coca Rouge, dans des proportions démesurées. Je pense que de mes 18 à mes 38 ans, il n’y a pas eu un seul jour où mon corps n'a pas lutté contre l'éthanol présent dans mon sang.
Heureusement, le sport est venu à ma rescousse, limitant les dégâts.
À 30 ans, avec une entreprise à gérer, des horaires de travail réguliers et un entourage plus sain, je me suis transformé en véritable “sommelier amateur”. Je me suis pris de passion pour les vins naturels, ne jurant que par le vin orange et méprisant ceux qui buvaient encore des vins avec sulfites.
Cependant, même avec cette nouvelle approche, j'ai commencé à réaliser que j'étais pris dans une sorte d'addiction « socialement tolérée » mais dangereuse. J'ai tenté plusieurs « dry January », mais chacun se terminait invariablement par une rechute. J'ai même commencé à mesurer le nombre de verres par semaine et le nombre de calories d'alcool par semaine.
Le vrai déclic est survenu en 2022.
J'ai recommencé à compter mes verres et réalisé l'ampleur de ma consommation : jusqu'à 28 verres par semaine, soit environ 1500 verres par an, équivalant à près de 250 bouteilles.
Mon coach de fitness m'avait un jour fait visualiser cette quantité comme une allée entière d'un grand supermarché : "250 bouteilles de vin, c'est l'allée d'un grand supermarché, eh bien tu vois Max, c'est ce que tu bois chaque année". Cette image m'a frappé et est restée gravée dans ma mémoire.
Comme pour tout dans la vie, c'est la dose qui fait le poison.
Mais comment changer ?
Aucune idée. Tout semble échouer. L'impression d'avoir tout essayé. Puis, fin 2022, un événement a bouleversé ma vie : je suis tombé amoureux. Cette relation m'a apporté une tranquillité d'esprit, un bonheur et un désir de devenir une meilleure version de moi-même. J'ai décidé de reprendre le contrôle.
La première étape a été de m'inspirer des histoires de ceux qui avaient réussi à devenir sobres. J'ai lu "The Unexpected Joy of Being Sober", un livre qui, bien que n'étant pas magique, a été le catalyseur dont j'avais besoin. Après avoir tourné la dernière page, je me suis réveillé le lendemain avec une conviction ferme : c'était fini.
Étonnamment, arrêter de boire s'est révélé étrangement facile, contrairement à mes tentatives précédentes. Je pense que cela est dû à un changement de perspective : au lieu de simplement vouloir arrêter de boire, j'ai décidé d'aligner mes actions avec mes ambitions, de devenir la version la plus saine de moi-même. Et pour cela, l'alcool ne pouvait tout simplement plus faire partie de l'équation.
Quels sont les bénéfices ?
Tout d'abord, je tiens à préciser que je ne porte aucun jugement sur ceux qui consomment de l'alcool. Ayant moi-même été dans cette situation, je comprends parfaitement les raisons qui poussent à boire. Chacun est libre de ses choix autour d'une table, qu'il s'agisse de boisson ou de nourriture.
Toutefois, tout comme accepter son corps est important mais ignorer les risques liés au surpoids est dangereux, il en va de même avec l'alcool. Boire modérément est acceptable, mais consommer 250 bouteilles par an est une toute autre histoire.
Je souhaite partager avec vous les cinq avantages majeurs que j'ai observés et qui, vous le constaterez, se retrouvent souvent dans les témoignages de ceux qui ont choisi la sobriété. Cela pourrait vous encourager, surtout si vous constatez que beaucoup partagent ces mêmes expériences.
Connexion avec ses émotions : Être sobre signifie ressentir les choses plus clairement. Si vous vous ennuyez, vous en prenez conscience et agissez en conséquence. Si l'atmosphère d'un lieu ne vous convient pas, vous changez d'endroit. Et surtout, quand vous êtes fatigué, vous écoutez votre corps et vous reposez. L'alcool, en tant que blocage émotionnel, vous empêche souvent de reconnaître ces signaux.
Amélioration du sommeil : Même en tant que personne ayant un sommeil de qualité, j'ai remarqué une nette amélioration. Les nuits deviennent plus réparatrices et régulières. L'alcool perturbe les cycles de sommeil et peut entraîner un repos de mauvaise qualité. Il interfère notamment avec le sommeil paradoxal (REM), crucial pour un sommeil réparateur. La différence est flagrante avec l’arrêt de l’alcool.
Perte de poids : Sans aucun effort supplémentaire, simplement en éliminant les calories liquides de l'alcool, qui entraînent souvent des excès alimentaires, j'ai perdu 1 kg de graisse pure en un mois. C'est significatif, surtout à un taux de graisse corporelle déjà bas
Clarté Mentale Accrue : Quand vous arrêtez de boire, l'une des premières choses que vous remarquez, c'est une clarté mentale améliorée. L'alcool peut embrouiller votre jugement et gêner vos fonctions cognitives, mais la sobriété permet à votre esprit de fonctionner à son plein potentiel. Vous trouverez plus facile de vous concentrer, de prendre des décisions, et de penser de manière créative. C'est comme si un brouillard se dissipait, laissant place à une vision nette de la réalité.
Économies Financières : En faisant un rapide calcul, je pense avoir économisé plus de 7 000 euros en 1 an. Certes, je buvais beaucoup et des bonnes bouteilles, mais même ainsi, économiser 1 000 ou 2 000 euros par an, cela représente un beau voyage quelque part. :)
Productivité et Performances Physiques Accrues : Pour être productif, il faut être en pleine capacité de sa concentration et énergie. Ne plus se réveiller avec la gueule de bois améliore forcément votre productivité (surtout le week-end). Pour le sport, c'est la même chose. L'alcool peut épuiser le corps de nutriments vitaux et entraver l'absorption correcte par les intestins. Sans les calories vides et les effets déshydratants de l'alcool, votre corps est mieux préparé pour l'activité physique.
Changement de fréquentations : Pour opérer un changement dans votre vie, il est souvent nécessaire de changer votre entourage. En arrêtant de boire, vous constaterez probablement que votre cercle social évolue naturellement et positivement. Vous ne me trouverez plus à danser au Casa Réai à 2 heures du matin, mais plutôt en train de développer mon entreprise et d'étendre mes activités. Ou avec mon nouveau groupe d’amis (ci-dessous) le samedi matin à Lisbon Strong (Lisbonne)
Conclusion :
Ce que je ne savais pas, c'est que les véritables changements surviennent après 3 ou 4 mois de sobriété, et non en quelques jours. Si vous souhaitez vraiment découvrir la "joie inattendue d'être sobre", il est essentiel de s'engager dans ce chemin sur le long terme. Cela implique de réapprendre à sortir, de changer ses fréquentations et de réévaluer ses priorités.
Est-ce facile ? Cela dépend entièrement de vos motivations. Personnellement, je trouve qu'il est plus compliqué de se limiter à un "dry January" que de se réveiller un jour en décidant de ne plus jamais boire. Je vous recommandes vraiement de changer vos fréquentations au début du challenge. Mettre de côté vos amis alcoolique pendant 6 mois le temps de créer une habitude forte et bien ancré, peut être un prix à payer.
Vais-je reprendre l'alcool ? Non. Hier soir, pour marquer la fin de ces 365 jours, j'ai bu deux verres de vin pour tester ma réaction. Je me suis senti mal à l'aise après ces deux verres et ai passé une nuit épouvantable. Ce matin, en écrivant ces lignes, fatigué et avec un mal de tête, je peux vous assurer que je n'ai aucune envie de recommencer à boire.
Bon, ça suffit de parler, je retourne au travail ! N'hésite pas à me poser des questions sur instagram : https://www.instagram.com/maximebarbier/.